Ce qui vaut pour le sport en général et les sports d’équipe en particulier s’applique également à la gestion de projets.
On ne peut être les meilleurs que lorsque les athlètes, le capitaine, l’entraîneur, l’assistant, le coach, le masseur et le physiothérapeute, bref tous les membres de l’équipe, visent un seul et même but et sont prêts à s’épauler mutuellement pour atteindre leurs objectifs.
Cet état de choses connu et accepté dans le monde du sport n’a toutefois pas encore suffisamment cours dans les projets de construction, car ce n’est pas en réunissant quelques personnes et en les laissant s’atteler à une tâche commune qu’on fait d’elles une équipe, loin de là. Etant donné que le secteur de la construction va devoir, à l’avenir, traiter les problèmes liés à l’ensemble du cycle de vie des biens immobiliers dans le cadre de processus BIM, il est évident qu’il faudra attribuer une plus grande importance au caractère interdisciplinaire et interculturel des équipes et à leurs responsables. Nous serons tous obligés de prendre congé du monde de la construction selon la norme SIA 112 que nous connaissons. Nous, les constructeurs bois, avons le grand avantage d’être habitués à travailler depuis des décennies avec des éléments du processus BIM. Celui qui voudrait un jour être le meilleur dans l’univers du BIM doit dès à présent créer, comme un sportif, l’environnement qui lui permettra d’obtenir des résultats remarquables. Il ne s’agit pas uniquement de réfléchir à la collaboration au sein de l’équipe sur le plan professionnel, mais aussi de considérer minutieusement l’aspect culturel.
C’est ce qui s’est passé lorsque j’ai dirigé, il y a maintenant seize ans, en tant que responsable général de projet, le groupe de travail (bilingue) du «Palais de l’équilibre », le projet de la Confédération d’Expo. 02. Je n’avais pas seulement pour mission de réaliser, avec un budget et un délai serrés, ce projet d’une complexité encore jamais atteinte en collaborant avec onze entreprises de construction bois qui composaient initialement deux groupes de travail, mais aussi d’axer deux cultures très différentes sur un but. Cela a pu fonctionner parce que j’ai clairement décrit à notre équipe le but visé, que je me suis assuré que chacun de ses membres se considérait comme une partie d’un tout et que nous allions ainsi nous soutenir les uns les autres pour atteindre nos objectifs.
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